RÉALISATEUR
Rencontre le vendredi 3 septembre – 19h
American Cosmograph
BD, cinéma, animation, musique, art contemporain, presse… nombreuses sont les disciplines à avoir servi de support à la démarche artistique subversive et schizophrène de Vincent Paronnaud. Son créneau : pervertir les œuvres les plus connues de la culture pop (Bible y compris) afin de dénoncer les travers du monde dans lequel nous vivons (capitalisme y compris). Sa marque de fabrique : un penchant prononcé pour la cruauté et le cynisme.
La carrière de l’artiste autodidacte et touche à tout qui s’est lui-même surnommé Winshluss débute dans les années 90, d’abord dans les pages de divers fanzines undergrounds puis dans des bandes dessinées de moins en moins confidentielles. Ses premiers faits d’armes : mettre en scène un Mickey iconoclaste nucléairement modifié (Super negra, aux éditions Les Requins Marteaux) et exposer une théorie de l’évolution alternative selon laquelle ce serait en fait le singe qui descendrait de l’homme (Smart Monkey, aux éditions Cornelius).
C’est en 2009, lorsque sa version trash et satirique du conte Pinocchio remporte le prix du meilleur album au festival BD d’Angoulême, que son talent explose à la tronche du grand public. Et tout le monde de comprendre que si son style était un bonbon, ce serait une de ces bonnes vieilles Têtes Brulées pimpées avec un mélange de piment et de poil à gratter.
En parallèle de sa prolifique carrière d’auteur BD, son ton jovialement immoral a contaminé la musique (le groupe de pop-rock Brutuss 64) et le monde de l’art contemporain (son exposition Winshluss, un monde merveilleux a été présentée en 2013 au Musée des Arts Décoratifs de Paris).
Le travail de Vincent Paronnaud l’amène régulièrement à faire des incursions du côté du cinéma. Depuis 2003, il a réalisé plus de six courts et moyens métrages en prise de vue réelle et animation. Là aussi, le succès ne tarde pas à lui sourire : Persepolis, qu’il co-réalise avec Marjane Satrapi en 2007, lui vaut de remporter le prix du jury du Festival de Cannes, le César du meilleur premier film et celui de la meilleure adaptation, et d’être nommé aux Oscars dans la catégorie “Meilleur film d’animation”.
C’est un honneur de recevoir Vincent Paronnaud pour l’avant-première de sa réinterprétation du conte Le Petit Chaperon Rouge, le décapant HUNTED, en séance d’ouverture du festival.
Projection du film HUNTED suivie d’une rencontre avec Vincent Paronnaud.
