Time loop porn réalisé par Junta Yamaguchi, écrit par Makoto Ueda.
Avec Kazunari Tosa, Riko Fujitani, Gôta Ishida, Masashi Suwa. Distribué par Third Window Films.
Avant-première parrainée par Shadowz • Présentée par Aurélien Zimmermann
Fidèle à sa routine quotidienne, Kato quitte en fin d’après-midi le café dont il est le manager pour rentrer dans son studio situé à l’étage du dessus. Son planning after-work ? Se détendre en grattant sa six cordes. Sa soirée va pourtant prendre une tout autre tournure lorsqu’une voix familière l’interpelle. Il découvre sur son écran d’ordinateur un individu qui prétend être une version de lui-même située 2 minutes dans le futur. Plongé dans une boucle temporelle, Kato va faire appel à ses ami·es pour tenter de comprendre cet étrange phénomène… mais surtout se focaliser sur une question bien plus importante à leurs yeux : comment en tirer profit ?
Il serait facile de ne voir en BEYOND THE INFINITE TWO MINUTES qu’une candide farce de science-fiction, tournée à l’iPhone par une bande de potes sans le sou. Ce serait oublier qu’un maigre budget implique de grandes ambitions. Car pour son premier long-métrage, Junta Yamaguchi nous donne une petite leçon de cinéma. Le réalisateur japonais pallie à son budget famélique par une ardeur dingue en matière de mise en scène (la réalisation en plan-séquence est impeccable de dynamisme et de clarté) et d’écriture (les limites de la boucle temporelle sont ingénieusement repoussées grâce à l’utilisation de l’effet Droste). Porté par une énergie qui évoque celle du zombie flick One cut of the dead, BEYOND THE INFINITE TWO MINUTES est une proposition drôle et rafraîchissante dont seul le cinéma japonais a le secret.