First wave 2024

Le Grindhouse Paradise 2024 poussera son premier cri le mardi 26 mars à 19h à l’American Cosmograph, lorsque nous vous dévoilerons en avant-première la programmation complète du festival.

Pour vous faire patienter pendant ces terribles 10 jours qui nous sépare de ce rendez-vous, on vous révèle aujourd’hui les quatre premiers longs-métrages qui vous seront proposées en avril prochain !

Pour le reste, vous l’aurez compris, on vous donne rendez-vous le 26 mars au Cosmo (ou sur notre site le lendemain).

LATE NIGHT WITH THE DEVIL
Australie/Émirats Arabes Unis, 2023
Talk-show démoniaque écrit et réalisé par Colin et Cameron Cairnes

Film d’ouverture, Avant-première

Jack Delroy est l’animateur vedette du Night Owls, une émission de divertissement qui propose à son audience d’oublier les tracas du quotidien à grand renfort d’interviews et de sketchs en tout genre. Mais malgré son travail acharné, Jack reste l’éternel second de la course à l’audimat. Le soir d’Halloween, dans un ultime sursaut sensationnaliste pour maintenir son show à l’antenne, il réunit sur son plateau un médium, un démystificateur professionnel ainsi qu’une parapsychologue et sa patiente (soi-disant) possédée. Autrement dit, tous les ingrédients pour que la soirée parte en vrille.

Dans un vidéoclub, les précédents films de Colin et Cameron Cairnes auraient trouvé leur place sur les étagères basses dont raffolaient les amateur·ices de séries B gore fauchées. LATE NIGHT WITH THE DEVIL, lui, aurait sans aucun doute eu les honneurs d’une belle mise en avant avec silhouette en carton taille réelle de David Dastmalchian (acteur incroyable qui tient enfin un rôle à la hauteur de son charisme). Les frères Cairnes exploitent avec brio les rouages de leur faux talkshow (tournage en direct, présence de public, coupures pub, séquences en coulisse) pour brouiller les frontières du réel et faire monter crescendo la tension. Le tout avec une esthétique fabuleuse, que l’on dirait tout droit sortie des 70’s. Dans un vidéoclub, LATE NIGHT WITH THE DEVIL serait ce petit bijou de série B qui fait sans cesse renouveler son abonnement.

RAGING GRACE
Philippines/Royaume-Uni, 2023
Thriller colonial écrit et réalisé par Paris Zarcilla

Avant-première en présence du réalisateur

Joy est une immigrée philippine sans-papiers qui travaille comme aide domestique pour des familles anglaises aisées. Afin d’économiser pour se payer un visa hors de prix sur le marché noir, elle habite illicitement avec sa fille Grace dans les maisons laissées vides par ses employeurs en vacances. Aussi, lorsque Katherine lui propose une coquette somme d’argent pour s’installer dans un vaste manoir isolé et veiller sur son oncle en phase terminale, Joy pense se mettre à l’abri du besoin. Mais dans les recoins de telles demeures se cachent toujours de sombres secrets.

Premier long métrage de Paris Zarcilla, RAGING GRACE pioche dans les tropes du thriller à tendance gothique pour dénoncer la persistance des réflexes colonialistes dans l’Angleterre du 21ème siècle. S’appuyer sur le cinéma de genre pour poser un regard critique sur la société est une formule éprouvée que le réalisateur anglo-philippin fait sienne avec une dextérité telle que le résultat s’avère captivant à bien des égards. Porté par une mise en scène aussi rigoureuse qu’ingénieuse (le jeu du chat et de la souris, miroir de la condition des sans-papiers) et un script aux réflexions finement ciselées, RAGING GRACE rappelle d’une manière puissamment cinégénique que les horreurs de l’Histoire sont bien plus effrayantes que n’importe quels fantômes.

HUNDREDS OF BEAVERS
États-Unis, 2022
Comédie animalière réalisée par Mike Cheslik

Avant-première, En compétition

Dans l’Amérique du 19ème siècle, Jean Kayak, un vendeur de cidre avec un penchant prononcé pour la bouteille et la bamboche, se retrouve sur la paille après qu’une colonie de castors a ravagé sa distillerie. Ainsi débute l’incroyable épopée hivernale d’un héros en devenir qui devra redoubler de malice et de courage pour apprendre les rudiments du métier de trappeur, trouver l’amour et, surtout, comprendre pour quel projet secret les castors font une razzia sur le bois de la région.

Rendre hommage aux classiques du cinéma burlesque américain avec un film muet, en noir et blanc, qui mélange une multitude de techniques de prise de vue (live action, animation, marionnettes, trucages numériques), telle est l’incroyable prouesse de HUNDREDS OF BEAVERS. Le premier long métrage de Mike Cheslik est un délirant festival de gags sous stéroïdes qui regorge d’idées folles et de références au 7ème Art (le grand écart va de Buster Keaton à Predator, en passant par Charlie Chaplin, Star Wars, Tex Avery, Indiana Jones, les Looney Tunes… pour n’en citer qu’une infime partie). Vous l’aurez compris, HUNDREDS OF BEAVERS est une extravagante pépite qui ne se refuse rien pour hurler son amour au cinéma… avec des arguments fous qui pourraient lui faire gagner ses galons de film culte !

THE LAST ASHES
Luxembourg, 2023
Revenge story réalisée par Loïc Tanson

Avant-première

1838. À la solde de régimes étrangers autoritaires depuis plusieurs siècles, le Luxembourg est ravagé par la famine et la maladie. Au milieu de ce chaos, les hommes de la famille Graff règnent en despotes sur un village isolé, les règles strictes et la dévotion religieuse qu’ils imposent étant censées assurer la survie de ses habitant·es. La petite Hélène, refusant de se soumettre à ce système oppressant, tente de s’échapper et voit ses parents assassinés sous ses yeux. 15 ans plus tard, le Luxembourg est enfin une nation indépendante. Mais la famille Graff règne toujours sur son territoire. Hélène, avide de vengeance, décide qu’il est l’heure de solder les comptes.

Pour son premier long métrage en solo, Loïc Tanson nous chahute avec un rape and revenge à mi-chemin entre le western américain et la fresque historique européenne. Dans un Luxembourg du 19ème siècle magnifiquement reconstitué, THE LAST ASHES fait de nous les témoins de la vengeance d’Hélène, une femme marquée au fer rouge par les crimes d’une famille patriarcale. Une croisade brute de décoffrage où l’âpreté de l’époque se prête à merveille à la noirceur d’un scénario qui fait surgir la violence, sous toutes ses formes, de manière fulgurante. Une démarche puissante, qui n’est pas sans rappeler celle de Jennifer Kent dans l’époustouflant The Nightingale.